vendredi 17 novembre 2017

LA LISTE DE CETTE ANNÉE : EN AVANT LA LECTURE !

Enfin elle arrive... avant de la diffuser, je souhaitais en parler de vive voix avec les ActuaLiseurs de cette année. C'est chose faite depuis cet après-midi !

Merci à Lorie, Alice, Mélodie, Lisa, Julia, Noémie, Laure, Alizée, Morgane, Clémence, Pauline, Chloé, Clarisse, Samira, Ayla, Emma... élèves de T L, T ES, P ES, STMG et 2de : vous êtes les premiers à avoir répondu présents, et je suis sûre que d'autres se joindront à nous.


Les romans commencent donc à circuler. 
(premier prêt jusqu'au 8 décembre... il faut laisser le temps à chacun de lire !)


Au programme de cette année : des romans fondés sur des secrets de famille, d'autres engagés, qui nous mettent une claque, mais alors une vraie claque (j'attends les premiers retours de lecture...) et d'autres, encore, qui nous prennent par les sentiments... bref, il y en a pour tous les goûts !

Par ordre alphabétique d'auteurs, pour plus de neutralité : 

  • Sorj Chalandon, Le jour d'avant (éd Grasset)
  • Fabrice Humbert, Comment vivre en héros ? (éd Gallimard)
  • Guillaume Poix, Les Fils conducteurs (éd Verticales)
  • Monica Sabolo, Summer (éd JC Lattès)
  • Valérie Zenatti, Jacob, Jacob (éd de L'olivier, mais qui existe aussi en poche)

Enfin, comme il faut laisser au groupe des ActuaLiseurs le temps de lire ces ouvrages avant qu'ils puissent s'exprimer sur ce site, je compte vivement sur la "participation autre" (points de vue sur un spectacle, un film, un autre livre actuel, déjà lu, etc) des ActuaLiseurs déjà inscrits, ou de toute personne du lycée voulant rejoindre l'aventure !

Et pour ne pas finir de lire... 
Souvenons-nous que, parmi la sélection de l'année dernière, plusieurs romans avaient été très, très séduisants (avaient plu aux lecteurs venus en cours d'année dans l'atelier), sans pour autant avoir fait l'objet d'un "point de vue", d'un "retour" de lecture (manque de temps...)... 

Peut-être tenteront-ils encore, cette année ? Ce serait leur donner une deuxième chance... (feuilletez dans les archives, liste en novembre 2016)


Bonne lecture !
B. Huaulmé


vendredi 13 octobre 2017

LES ACTUALISEURS REVIENNENT !

L'année scolaire est maintenant bien commencée, vous avez pris vos marques : l'atelier peut se remettre en place !
Il a fallu un peu de temps pour choisir, parmi les livres de cette rentrée littéraire (très riche), la sélection des livres qui vous seront proposés... elle est terrible !

Une réunion d'information aura lieu le mardi 17 octobre, à 17h30 au CDI : nous y exposerons les principes de cette plateforme culturelle ouverte à tous, et les différents degrés d'implication possibles.

Attention : cela ne veut pas dire que l'atelier aura lieu tout le temps sur ce créneau-là : nous choisirons, mardi 10 octobre, le moment qui conviendra à un maximum d'entre nous...

Alors venez nombreux, si vous êtes intéressés par la littérature, les arts sous toutes leurs formes, et avez envie de participer à l'aventure des ActuaLiseurs !

Vous ignorez en quoi cette aventure consiste ? 
Raison de plus pour venir vous renseigner, ce mardi-là !







vendredi 12 mai 2017

DEFAITE DES MAITRES ET POSSESSEURS, Vincent Message : 3 façons d'entrer dans un livre qui dérange

 
A l’heure où Ridley Scott nous offre sur écran géant un nouvel Alien, qui ne manquera pas de nous faire frémir, voici une fiction qui explore brillamment le rapport à “l’autre” et reflète sans concession l’ambiguïté de notre relation aux animaux.
Accrochez-vous : ce n’est pas sur une autre planète, mais bien sur la nôtre que tout pourrait bien arriver…


  

Première façon : la parole à une jeune écolo
En cherchant sur le net, on trouve bon nombre d'articles, de vidéos sur ce livre. Voici comment le présente une jeune lectrice, youtubeuse à ses heures, qui a été séduite par un des thèmes au cœur du livre : le rapport entre êtres humains et animaux. 

                             
source: 
https://gaiaetmoi.wordpress.com/2016/05/29/livres-ou-verts-defaite-des-maitres-et-possesseurs-de-vincent-message/


Deuxième façon : la parole à François Bon
On ne présente plus cet animateur d'ateliers d'écriture, écrivain lui-même et un des tout premiers, avec son site le tiers livre, à avoir compris que la littérature devait investir la toile. Ici vous l'entendrez lire un extrait du roman de Vincent Message:

Sources :
La lecture seule :  https://www.youtube.com/watch?v=lQrOumo_jCk
La lecture suivie de commentaires : http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4289


Troisième façon : La parole aux ActuaLiseurs

Les hommes n’aiment pas 
ce qui se mélange ;
 ce qui est hybride ;
 ce qui se tient entre deux
c’est d’ailleurs la raison pour laquelle,
 dans les premiers temps, nous les tétanisions".
Le choix du narrateur : 1er atout
Comme le narrateur est interne ("je"),  le lecteur pense que celui qui raconte est un humain, un autre lui-même ( "je" suis celui qui dit "je"). Il se fond dans la voix qui parle, elle devient la sienne, intérieure. C’est dérangeant, quand on comprend que celui qui parle, justement, n’est pas humain... Malo Claeys est fonctionnaire dans un ministère conçu pour une nouvelle espèce qui a colonisé la Terre.
A quoi ressemble cette nouvelle espèce ? On sait qu’elle a une capacité à s’adapter, par mimétisme, à la communauté dominante (autrement dit, ici, les hommes). Mais du coup : on ne sait pas ce qu’ils sont, en eux-mêmes. D’ailleurs, on ne sait pas leur nom (on est obligé de les appeler “les autres”…)

Le suspens : 2ème atout
On ne parlera ici que du 1er chapitre, excellent : tout est fait pour semer le trouble. On croit que le "je" est un des nôtres, mais on comprend très progressivement qu'il fait partie des "autres". Du coup, on a peine à croire que c'est bien l'espèce humaine qui est réduite à une espèce dirigée, soumise même, qui finit à l’abattoir quand "les autres” en ont décidé ainsi. Or “jusqu’à quand une vie d’homme mérite-t-elle d’être vécue ? Qui peut savoir cela ? Qui a le droit d’en décider ?” c’est de cette liberté de disposer de son corps et de sa vie que tout le roman va parler (entre autres). La fin du chapitre tient particulièrement en haleine, puisqu’on apprend que la fugitive que le narrateur est soucieux de retrouver était “destinée à finir dans les chambres froides d’un boucher, ou détaillée sur un étal, et qu’elle n’a vécu si longtemps que parce qu’(il) a transgressé la loi…” Donc, il faut se rendre à l'évidence : dans ce livre, les hommes sont de la viande en sursis. 

Une écriture dystopique : 3ème atout
Le personnage prend du recul par rapport à sa situation et est capable, comme dans une enquête objective, de montrer ce monde nouveau. Il en décrit les principes, le mode de fonctionnement et les écueils (notamment l’euthanasie des hommes de compagnie, puisqu'on ne les garde en vie ni malades, ni vieux...).  Le texte a un côté “rapport de vie”, un peu documentaire, dans lequel le narrateur pose un regard sans concession sur la société des hommes, qui a causé elle-même sa perte. Du coup, on perçoit les clins d’œil à des films comme Bienvenue à Gattaca ou La planète des singes (en pire) ou Hunger Game (pour les plus récents) et aux contre-utopies connues (1984, Le meilleur des Mondes) ou un peu moins (Le rire du grand blessé).


En bref : c’est un roman glaçant, clinique, dégoûtant par moment (au sens premier du terme), notamment dans le chapitre sur la visite de l’élevage. Mais ce n’est jamais du trash gratuit : tout est fait pour faire réfléchir. Après, c’est sûr, on ne regarde plus la viande de la même façon, ni les animaux qui nous entourent…

 (Isabelle S. et Béatrice H.)



lundi 20 mars 2017

LOVE IN VAIN, MAIS PAS TOUJOURS...




En prenant ce livre, je me suis dit que j'allais beaucoup l'aimer du fait de sa couverture :  c'est fou ce qu'on peut être influencé par un beau graphisme. Elle s'ouvre en format paysage, ce qui est loin d'être fréquent, et affiche d'emblée des dessins couleur crème sur fond noir. La robe à pois d'une femme vue de dos, soutenant un homme au costume rayé attire immédiatement le regard. Équilibre des formes. Le tissu froissé donne du volume à cette histoire, les deux corps avancent unis, nous sommes derrière eux, nous entrons dans le livre. A peine si nous remarquons le manche d'une guitare dans la main de l'homme.
Car Love in vain, ça sonne comme un titre de chanson...et  justement c'en est un. Mais ça, je ne l'ai pas su tout de suite parce que Robert Johnson (1911-1938)  inscrit sous le titre, ça ne me parlait pas. Pas encore. C'est en lisant ce livre que je l'ai découvert. C'est l'histoire d'un bluesman des années 30, qui a inspiré les plus grands musiciens de notre époque entre autres : les Rolling Stones, Bob Dylan ou encore Led Zeppelin. 

Le narrateur nous séduit par un récit mêlé de magie noire, de femmes aimées, perdues, d'alcool et de blues autant dire tous les ingrédients que l'on a l'habitude d'associer à l'image de l'artiste maudit. Robert Johnson émeut par ses questions sur l'origine de son talent et la façon qu'il a de le nourrir de ses propres expériences, même les plus tragiques - surtout les plus tragiques? ( N'oublions pas : tout ça c'est du blues !)

Robert Johnson était un grand parolier et Jean Michel DUPONT lui rend un dernier hommage à la fin du livre en nous offrant quelques-unes des plus célèbres de ses chansons (Il prend même la peine de les traduire)  

Pour vous donner envie, voici Mick Jagger accompagné de Keith Richards reprenant le fameux Love in Vain de Robert Johnson.

 

Et pour les curieux, un lien vers un entretien donné par les deux auteurs de la BD: Entretien des auteurs.

Love in Vain de Jean-Michel DUPONT, illustration MEZZO
Edition Glénat 2014.

(article rédigé par Grace T, Béatrice H et Isabelle S)